Catégories : Nutrition , Paleo , Sans gluten
Un récent post sur mon Facebook a déclenché une petite polémique/discussion sur le fait que l’homme serait végétarien par nature plus qu’omnivore. Je fais le point dans cet article en vous donnant mon opinion.
Avant d’aller plus loin, il convient de savoir d’ou venons-nous ou plutôt de qui descendons-nous. L’homme actuel est le descendant de la famille Homo erectus apparut il y a environ 2 millions d’années et plus particulièrement de la famille homo sapiens (souvent appelé Cro-Magnon).
Une étude, publiée en 2008 dans la revue Science, a été réalisée sur l'ADN de près d'un millier d'individus : elle a montré en comparant 51 ethnies que le génome des humains est identique à 99,9 %, soit un niveau de similitude qui ne se retrouve que rarement chez les mammifères. Elle est explicable par l'extrême jeunesse de l'espèce humaine, car 60 000 ans ne sont pas suffisants pour permettre des grandes variations génétiques. Il existe une variabilité très faible développée après la scission des populations ancestrales africaines en 7 branches isolées par des barrières géographiques. Ainsi une légère divergence génétique existe entre les Africains subsahariens, les Européens, les habitants du Moyen-Orient, les Asiatiques de l'Est, les Asiatiques de l'Ouest, les Océaniens et les Indiens d'Amérique. À ce titre de nombreuses études ont été faites et d’autre son encore à l’étude pour savoir et comprendre ce que mangeaient nos lointains ancêtres et déterminer le régime alimentaire qui convient le mieux à l’espèce humaine.
Ainsi on sait aujourd’hui par l’étude des stries dentaires ainsi que le dosage des isotopes du carbone et de l’azote dans les ossements retrouvés que l’homo sapiens d’autrefois consommait des fruits, des légumes, des plantes et fleurs sauvages, des baies, des noix, des rhizomes, des tubercules à hauteur de 70 %. Les 30 % restant étant des charognes, des animaux tués de petite ou moyenne taille, des poissons, des mollusques, des crustacés, des œufs, des batraciens, des insectes et des reptiles. Eh oui tout ça !!!
L’homme d’autrefois adaptait son alimentation en fonction des saisons. L’abondance en fruits, plantes, légumes, œufs, gibier n’est pas la même selon la saison. L’hiver la pêche ou le ramassage des crustacés est plus difficile à cause du froid. Même notre système hormonal change selon les saisons.
L’alimentation diffère également selon la géolocalisation des ethnies. Le régime des anciens Inuits était largement carnivore (poisson, phoque, baleine) à 70% pourtant ils ne souffraient quasiment pas d’obésité, de diabète, de maladie coronarienne, d’hypertension et même d’ostéoporose, notamment grâce à la présence des oméga-3, très présents dans cette alimentation traditionnelle.
Les bushmen de l’Afrique du Sud eux avaient un régime proche des homo sapiens. Riche en fruits, légumes, plantes et fleurs sauvages (plus d’une centaine étaient connues et consommées), des baies, des noix, des rhizomes, des tubercules, à hauteur de 70 % les 30 % restant étant des charognes, des animaux tués de petite ou moyenne taille, des poissons, des mollusques, des crustacés, des œufs, des batraciens, des insectes et des reptiles. Semi-nomades, ils vivaient par groupes familiaux de 20 à 50 individus, toujours à la recherche d'eau, ils buvaient l'eau des melons, celle qu'ils trouvaient dans les trous d'arbres et dans la panse des animaux qu'ils venaient de tuer. On sait également qu’ils observaient les plantes, creusant près d'elles, ils introduisaient un bambou dont l'extrémité était pleine d'herbe dans le sable afin de filtrer l'eau qu'ils aspiraient et rejetaient ensuite dans des oeufs d'autruches vides !
L’ethnologie apporte également des informations importantes. Dans l’espèce humaine, le cannibalisme est loin d’être exceptionnel. Un acte confirmé dans les tribus et ethnies des chasseurs-cueilleurs de la plupart des continents même si toutes n’étaient pas cannibales:
En Amérique du Nord : Algonquins, Hurons, Cree, Iroquois. En Amérique du Sud : Guayaki, Tupimambas, Tupi-guarani et les Aztèques. En Papouasie : Foré. En Mélanésie : Falatekas. En Afrique : Azandés. Et enfin en Sibérie : Youkanghirs, Toungouses, Samoyèdes, etc.
Et, fait encore plus surprenant, sauf dans des cas de famine tout à fait exceptionnels, il ne s’agit jamais de cannibalisme alimentaire, mais d’actes rituels très élaborés. On distingue deux grandes formes, l’exocannibalisme où ce sont les ennemis tués au combat qui sont consommés, et l’endocannibalisme.
De façon encore plus ancienne, on a retrouvé des ossements sur des sites archéologiques français portant des traces sans équivoques de cannibalisme à Tautavel (Pyrénées) et à la Baume de Moula Quercy (Ariège).
Une réalité dérangeante dans le contexte de notre société moderne que nous avons tous tendance à occulter.
Le problème se pose aujourd’hui avec la perte des rythmes saisonniers liés à l’amélioration des conditions de vie (nourritures en abondance tout le temps et nourriture industrielle de mauvaise qualité, chauffage, eau chaude, lumière artificielle) ou aux différentes sources de pollution électromagnétique, chimique, sonore notre rythme circadien et notre physiologie hormonale sont fortement perturbés. Cet ensemble de paramètres a totalement bouleversé notre physiologie, mais également notre rapport à l’alimentation ou encore sa production. Autrefois peu nombreux, nous sommes aujourd’hui confrontés à une surpopulation galopante qu’il faut nourrir et qui engendre une production de masse dont l’éthique, la qualité et la pollution qu’elle génère sont devenues problématiques pour l’ensemble des espèces vivantes de notre planète.
Le végétarisme provient de la religion hindouiste apparue 3000 avant JC et qui prônait l’adoption d’un régime végétarien pour des raisons spirituelles.
Osho (aussi connu sous le nom de Rajneesh), un sage indien très controversé et dont les écrits et enseignements ont largement influencé l’alimentation alternative moderne, a souvent véhiculé quelques fausses vérités notamment sur le fait que l’homme serait naturellement végétarien. Il faisait référence au fait
Depuis une étude récente d’anatomie comparée menée par le docteur Mills est souvent citée par les végétariens.
Notre dentition est précisément mixte possédant des incisives et canines pour découper ou déchirer puis des molaires pour mâcher. (relire également le premier paragraphe)
De nombreux singes mangent de la viande et des insectes. Les chimpanzés par exemple chassent comme beaucoup d’autres singes même si ce n’est pas la base de leur alimentation.
La longueur normale d’un intestin varie entre 4,5 et 9,5 mètres de long. Elle est fonction de l’alimentation et issue d’une longue adaptation au régime local de vos ancêtres (l’intestin d’un inuit ne sera pas de la même longueur qu’un Occidental, un Africain, ou un Asiatique).
La digestion est un processus complexe que j’ai déjà abordé dans ce blog de façon résumée. L’estomac d’un homme fragmente les protéines en formant des peptides, et c’est dans le duodénum que la majorité des peptides est à nouveau fragmenté, et le processus se poursuit le long de l’intestin et notamment dans la dernière partie, le colon descendant une flore spécifique (dite de putréfaction). Chez l’homme il doit exister un équilibre de la flore intestinale, c’est-à-dire un équilibre entre toutes les espèces bactériennes avec qui nous entretenons une synergie : nous mangeons pour qu’elles mangent et qu’elles nous donnent à leur tour accès à de précieuses molécules fondamentales pour notre survie et que nous ne pourrions absorber sans leur présence. En cas de déséquilibre alimentaire (trop de glucides, ou trop de protéines) alors on souffre du ventre, car une espèce bactérienne devient prépondérante par rapport aux autres (dysbiose intestinale). Le rôle de l’alimentation chez tous les animaux (homme comprit) est d’apporter de l’énergie pour fonctionner (glucides et lipides), et des protéines pour réparer, construire, communiquer à l’intérieur de l’organisme. Sans protéine pas de vie possible. Protéines que l’on trouve dans le règne animal et végétal, mais qui reste incomplète selon les végétaux consommés et nécessite la présence dans l’alimentation végétarienne d’une diversité afin d’apporter l’ensemble des acides aminés (fragments des protéines).
Attention mon propos n’est pas de relancer les affrontements stériles entre les omnivores et les végétariens. Un chapitre entier est même consacré à l’alimentation strictement à base de plante dans CTS Nutrition, que je pratique occasionnellement. Cependant comme je l’écris dans CTS Nutrition la majorité des personnes qui suivent une alimentation différente de la norme (paléo, végétarien, ou autres approches nutritionnelles codifiées comme les différents régimes) ont un besoin permanent de légitimer leur manière de s’alimenter, mais surtout de prouver la « supériorité » de leur choix alimentaire pour l’écologie, la santé, etc comme s’ils avaient besoin de se rassurer sur leur propre choix.
Si vous êtes convaincu par votre manière de vous alimenter et surtout que cette dernière vous apporte joie de vivre, santé et performance, continuez ainsi sans chercher à convaincre les autres. Ils ne pourront vous suivre que si le chemin que vous leur proposez leur paraît meilleur que le leur. Ce processus ne peut se faire dans une forme de négativité.
Face aux scandales de l’industrie alimentaire et au nom de l’étique sur le respect de la vie animal ou pour des considérations spirituelles, de nombreuses personnes ne souhaitent plus, ou ont arrêté de consommer de la nourriture animale.
Moi même je suis indigné voir choqué par les conditions d’élevages et d’abatages des animaux destinés à notre consommation par l’industrie agro alimentaire. C’est une des raisons pour lesquels je suggère la consommation d’animaux élevés en semi-liberté et de manière biologique ou mieux des animaux issus d’une pêche ou d’une chasse raisonnée avec des personnes ayant conscience de qu’ils font et pourquoi ils le font.
Manger est certes un plaisir, mais aussi un privilège et une nécessité pour la santé. Dans mon livre CTS Nutrition, j’invite les gens à manger en pleine conscience et respect de la nourriture qu’il y a dans l’assiette. D’une part cela permet de sortir du schéma compulsif habituel que nous pouvons avoir avec l’alimentation et surtout je crois que chaque structure vivante mérite du respect : les animaux, mais également les plantes, les légumes, les arbres, etc… une sagesse ou spiritualité que j’ai acquise en rencontrant depuis ma petite enfance des lamas tibétains, des gourous indiens, des shamans amérindiens ou des aborigènes. Chez les Amérindiens, les aborigènes, et d’autres anciennes tribus, des prières de remerciements étaient faites avant et après la chasse pour remercier l’animal de la vie qu’il offrait. Les amérindiens traditionnels que j’ai côtoyé mon transmis ces quelques phrase que je garde en mémoire à propos de la chasse, de la cueillette et de l’alimentation et que étrangement j’ai retrouvé chez les aborigènes:
Ne prendre jamais plus que nous n’avons besoin.
Être reconnaissant de ce que nous avons et ce qui nous a été donné.
Utiliser tout ce que nous avons.
Donner ce dont nous n’avons pas besoin.
De plus je pense que les plantes et les légumes comme n’importe qu’elle espèce vivante n’ont aucunement envie d’être mangé. La priorité de toutes cellules vivantes étant de survivre! Rappelons que les graines sont les “bébés” d’une plante. Ainsi comme dans toutes logiques de survie d’une espèce vivante, elles sont équipées d’un arsenal de défense visant à les protéger et à survivre: phytates, oxalates, alpha-amylase, inhibiteur de trypsine ou encore lectines. Autant de molécules phytochimiques aidant la grainent à survivre lors de sa consommation, ou dans le pire des cas, de provoquer des dégâts dans l’intestin de celui qui l’a consommé. A ce titre chaque espèce vivante aspire à survivre tout en faisons partie du cycle naturel de la vie.
Je comprends largement les réflexions et considération éthique de certaines personnes ne voulant plus consommer d’animaux ou issue du règne animal. Je comprends également ceux et celles pour qui ce choix est imposé par manque d’argent uniquement.
En résumé je ne détiens aucune vérité sur ce que nous devons manger ou pas. Je ne prétends pas apporter des réponses sur des notions aussi complexes que le rapport que nous entretenons avec l’alimentation, la vie, la mort et la spiritualité.
Ma vérité d’aujourd’hui, celle que je suggère dans CTS Nutrition, est basée sur mon parcours, mes études, mes lectures, mes rencontres, mes réflexions et mon libre arbitre, car le plus important à mon sens c’est d’être conscient du pourquoi nous mangeons et de ce que nous mettons consciemment dans notre bouche et notre corps et du privilège que nous avons à le faire afin de rester des êtres vivants au sens large et ne pas devenir des morts vivants !
CTS SANTÉ et NUTRITION vous permet de reprendre le contrôle de votre santé et de votre alimentation de façon simple grâce à l’application de principes scientifiquement prouvés. En vous aidant à changer progressivement vos habitudes et comportements, ce livre vous permettra de perdre de la graisse, gagner du muscle, maintenir ou regagner une super énergie et santé, augmenter vos performances et votre confiance en vous. Vous découvrirez les synergies d'huiles essentielles ou les compléments alimentaires spécifiques pour venir à bout de l’anxiété et de la fatigue chronique tout en augmentant votre santé et vos performances.
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Bon entrainement
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